La villa a été conçue dans le but de faire participer le paysage (proche et lointain), à l’âme de la maison. Concilier extérieur et intérieur, besoin d’absorber et de faire pénétrer la nature environnante tout en préservant l’intimité de la vie de la maison : telle était l’idée conductrice du projet.
La volumétrie volontairement compacte permet de répondre à une exigence d’économie de la construction, mais les fentes vitrées verticales de hauteurs différentes dynamisent les façades tout en laissant passer de larges bandes de lumière à l’intérieur du séjour.
Le volume cubique de la construction se prolonge par la lame dégradée du mur qui soutient l’escalier extérieur de l’étage et qui remplit en même temps le rôle d’écran visuel vers la mitoyenneté la plus proche. Les découpes rectangulaires forment toutefois des cadres-tableaux sur la végétation proche, faisant participer cette dernière à l’ambiance de l’espace piscine.
Le couloir de nage s’infiltre dans le volume de la maison, son miroir d’eau se retrouvant dans le prolongement parfait du jacuzzi situé au niveau du séjour et créant l’illusion de la pénétration du plan d’eau au cœur même de la pièce à vivre.
L’organisation intérieure de la villa se déroule autour du noyau central du séjour qui s’élève sur deux hauteurs, alors que la partie destinée à la cuisine est coiffée par la zone « nuit » de l’étage. La passerelle métallique diagonale qui relie les chambres à l’escalier extérieur rajoute une note dynamique et permet de déstructurer la composition à angles droits générale.
La salle de bains de la suite master apporte enfin un dernier clin d’œil à l’environnement par le reflet de la chaîne des Alpilles dans le généreux miroir qui prend toute la largeur du plan des vasques et permet de transformer les gestes de vie quotidienne en moments de contemplation de ce coin de nature exceptionnel.
Romanita RUSU MATTEI – ARCHITECTE DFAB
